Quand les joailliers s’inspirent de l’architecture
Les sources d’inspiration sont illimitées lorsqu’il s’agit de créer. Certains joailliers s’inspirent de l’art, de la nature ou encore de leur propre enfance. D’autres, comme Alain Detrixhe, Philomène Thebault ou encore Magali Van Tesch, ont puisé leurs idées de création dans des voyages et des promenades… Quand les joailliers s’inspirent de l’architecture pour créer des pièces uniques…
Alain Detrixhe et l’architecture Bruxelloise
Ce sont ses nombreuses balades dans les rues de la capitale belge qui ont mené Alain Detrixhe vers la joaillerie. Aujourd’hui, son savoir-faire lui permet de réaliser ses propres collections inspirées de l’Art Nouveau bruxellois plus particulièrement, un mouvement artistique qui le fascine. «J’ai visité un jour le musée Horta à Bruxelles, et j’ai été pris de passion pour cette esthétique, avec ses courbes végétales, ses volutes». Les étagères de son atelier sont remplies de livres sur Victor Horta, pionnier du mouvement au XIXème siècle. «Pour moi, c’est le maître de l’élégance». Une pierre de taille, une rampe d’escalier ou encore une chaise : chaque détail qui accroche son regard peut inspirer à Alain Detrixhe le dessin de son prochain bijou.
Magali Van Tesch et son amour pour Bruges
Dans son atelier situé près de Bruxelles, Magali Van Tesch fond des métaux précieux, lamine, découpe, emboutit, insère des pierres précieuses et fines… Elle crée des bijoux uniques et délicats. Grâce à son savoir-faire artisanal, et à son sens artistique, elle a réussi à se faire une place parmi les joailliers les plus talentueux. Son voyage de noce à Bruges en Belgique a beaucoup inspiré la jeune femme. En effet, Magali Van Tesch a été éblouie par l’architecture de cette ville. Elle en a alors tiré une collection de bijoux, «Mes petites folies brugeoises», dans laquelle elle réinterprète tous les détails de l’architecture brugeoise, que ce soit les ornements de pierre sur un balcon d’une demeure médiévale ou encore le détail d’un vitrail dans une église.
Philomène Thebault, une inspiration glanée au fil de ses voyages
Chaque jour, Philomène Thebault dessine de nouvelles formes, travaille l’argent, sertit des pierres qu’elle va parfois chercher à l’autre bout du monde. Inde, Danemark, Indonésie, Thaïlande ou Angleterre, Philomène voyage beaucoup, et l’influence de ses nombreuses destinations ressort dans ses créations. La joaillière se nourrit de ce qu’elle croise chaque jour pour créer ses bijoux, des couleurs éblouissantes découvertes en Inde aux balcons de fer forgé parisiens, en passant par l’architecture danoise : «mes sources d’inspiration, c’est tout ce que je vois, les formes, les couleurs, les pierres». Tout est dans sa tête. Quand une pierre accroche son regard, l’imagination et la mémoire travaillent de concert pour créer la forme adéquate. Et là, sur son établi, elle n’a plus qu’à l’exécuter. Elle a, par exemple, réalisé la Bague Archi, une création qui mélange des souvenirs de voyages en Inde et au Danemark, 2 cultures bien différentes mais que l’on retrouve facilement dans ce bijou aux styles géométrique, épuré mais aussi ethnique et patiné.
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